La maladie de Lyme : symptômes, prévention et traitements
Thérapie alternatives - 26/10/2023 - Lecture 10 mn

Qu’est-ce que la maladie de Lyme ?

La maladie de Lyme ou la Borréliose est une maladie infectieuse vectorielle qui est transmise suite à une morsure de tique infectée par une bactérie : la borréliose. Notons qu’il n’y a pas que les tiques qui transmettent la maladie de Lyme mais aussi, entre autres, les moustiques, les araignées, les taons et les puces.

Les manifestations cliniques de la maladie de Lyme revêtent multiples facettes, en particulier la forme chronique avec une potentielle inflammation du système nerveux, du muscle cardiaque et des articulations qui représente un réel challenge thérapeutique. 

 

Les symptômes de la maladie de Lyme

La maladie de Lyme est caractérisée par une grande diversité d’un point de vue clinique car elle peut toucher plusieurs organes (cœur, foie, yeux, cerveau, reins, peau..) et plusieurs systèmes (système musculo squelettique, nerveux, cardio-vasculaire, articulaire, etc), de manière aiguë et/ou chronique.

Suite à la morsure, les premiers symptômes peuvent être de la fièvre, un état fébrile et la survenue d’un érythème migrant (une tache rouge, souvent ronde et la plupart du temps avec un centre plus clair) qui apparait seulement dans 40% des cas. L’érythème migrant est un signe clair et sans équivoque d’infection à la borréliose !

Les symptômes sont migrants et créent de l’inflammation dans le corps à divers endroits et en alternance. Cette maladie non décelée peut être un vrai calvaire pour ceux qui la côtoient.

Il y a des périodes plus propices à développer la maladie : entre mai et octobre. C’est à cette période que les tiques se reproduisent et où nous sommes plus à l’extérieur; mais dans les faits, il est possible d’être infecté toute l’année.

En pratique, l’érythème migrant est souvent absent et la piqûre peut passer inaperçue, ce qui rend le diagnostic compliqué.

Au Luxembourg, en Belgique et en France, entre 10 et 35% des tiques seraient infectées par la borréliose. Ce chiffre tend à augmenter chaque année.

 

Prévention de la maladie de Lyme

Lors d’une balade en forêt, il est conseillé d’utiliser un insectifuge sur la peau et les vêtements.

Il est utile d’appliquer une huile essentielle répulsive (comme le tea tree, le cèdre ou le clou de girofle) diluée dans une huile végétale (huile de jojoba ou autre) sur les zones exposées: les mains, le cou, les chevilles. Une fois de retour à la maison, vérifier sur tout le corps qu’il n’y ait pas de tique présente.

Nos animaux domestiques peuvent amener des tiques au domicile : il est indiqué de leur faire porter un collier anti-tiques et de bien les inspecter après chaque sortie.
Lors de promenade en nature, privilégier un pantalon et un haut à manches longues plutôt de couleur claire car cela permet de mieux voir les tiques. L’idéal est de marcher sur des sentiers tracés et non dans les herbes hautes.

 

Que faire en cas de morsure d’une tique ?

  • La première chose est évidemment de retirer la tique au plus vite avec un tire-tique dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
  • Ne jamais mettre d’alcool sur la tique et ne pas utiliser de pince à épiler car cela risquerait d’écraser la tête de la tique et la faire régurgiter.
  • Ensuite, bien laver la plaie, se laver les mains et les vêtements.
  • Vous pouvez mettre à l’endroit de la morsure, des huiles essentielles anti-bactériennes (tea tree, girofle) diluées dans une huile végétale, 2 fois/jour pendant 10 jours.
  • Consommer régulièrement de l’ail, de l’origan et du miel de manuka qui ont une action anti-bactérienne.
  • Bien vérifier qu’un érythème migrant n'apparaît pas car il est révélateur de borréliose. Cette tache ronde rouge et légèrement blanche en son centre peut se développer entre 3 et 30 jours après la morsure.
  • Garder en tête que si vous développez des symptômes inhabituels dans les semaines qui suivent la morsure, il faudra consulter votre médecin ou un infectiologue au plus vite afin d’évaluer la situation.
  • En cas de morsure et en cas de doute, privilégiez la prudence, consultez votre médecin qui évaluera si une antibiothérapie est nécessaire.

 

Diagnostic de la maladie de Lyme


En cas de suspicion d’une maladie de Lyme, le protocole de dépistage officiel consiste en un test Elisa et un test de confirmation Western Blot. Si Elisa est positif, il doit être confirmé par Western-Blot. Or, ces deux tests ne sont pas toujours fiables car ils ne couvrent qu'une infime partie des espèces de borrelies existantes en Europe.

Différents tests ont été développés au Luxembourg, Allemagne et Belgique.

Ces tests diagnostiques sont ainsi la clé de mesures thérapeutiques appropriées :

  • Le test ELIspot qui consiste à mettre en évidence l’activité des cellules du système immunitaire (les lymphocytes T) du patient contre la Borrelia.
  • La PCR est une méthode d’amplification de l’ADN utilisée pour tracer l’ADN de Borrelia dans tous les fluides et tissus biologiques où elle pourrait se loger.

L’antibiothérapie reste un traitement privilégié et efficace pour combattre la borréliose. N’hésitez pas à prendre contact avec votre médecin ou un infectiologue en cas de morsure et encore plus en cas d’érythème migrant et/ou symptomes qui pourraient faire penser à la maladie de Lyme.

 

Comment se caractérise un Lyme chronique

En stade chronique, les symptômes peuvent être très variés et souvent migrants. Voici une liste non exhaustive des symptomes les plus souvent rencontrés :

  • Engourdissements des membres
  • Paralysie faciale
  • Myalgies
  • Paumes des pieds qui chauffent
  • Maux de tête, impression de tête dans un étau
  • Vision trouble ou double
  • Crispation de la mâchoire
  • Bourdonnement
  • Douleurs articulaires
  • Douleurs et faiblesses musculaires
  • Gonflement des chevilles et/ou orteils
  • Tressautements musculaires
  • Brouillard mental
  • Sueurs nocturnes
  • Arythmies
  • Troubles digestifs/reflux/nausées
  • Vertiges

 

Quels sont les traitements pour la maladie de Lyme ?

Des solutions naturelles existent, en complément d’un traitement médicamenteux parfois. De nombreuses plantes ont des effets positifs selon les maux. Selon la problématique, on pourra conseiller des plantes protectrices du système nerveux, d’autres qui viendront soutenir le système digestif ou encore le système articulaire et musculaire.

L’alimentation a également un rôle important à jouer pour diminuer l’inflammation. On favorisera une alimentation brute, variée, de saison et digeste. On évitera certains aliments pro-inflammatoires comme le sucre raffiné et certains produits laitiers. Les omégas 3 sont souvent bien utiles également pour réguler l’inflammation, ainsi la consommation régulière de petits poissons gras sera conseillée.

Prendre soin de son système digestif et de son immunité est une des clés  dans la prise en charge de la maladie de Lyme.

Il existe également des facteurs aggravants comme certains troubles digestifs avec une composante inflammatoire type SIBO et candidose. Mais aussi la contamination aux métaux lourds, aux moisissures ou encore des infections ORL ou buccales.

La gestion du stress et l’apaisement du système nerveux est également très importante. La pratique du yoga qui allie respiration et mouvement peut grandement aider et soulager dans le processus de guérison.

Chaque maladie de Lyme est différente et demande une prise en charge globale, avec l’aide d’un médecin et pourquoi pas d’un naturopathe formé sur cette maladie et ses co-infections.

Une vision globale dans laquelle on agit sur les différents systèmes donnera souvent de très bons résultats.

 

Rédigé par Coralie Piaia